
Pourquoi avez-vous fait ce stage ?
J'ai dû en faire un pour une obligation de stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Je me suis fait interpellée alors que je sortais d’un apéro où j’avais bu 4 coupes de champagne et rien mangé… Et j’ai eu peur de souffler dans le ballon et que le taux dépasse les 0,4. Alors j’ai refusé de souffler. Cela a constitué un refus d’obtempérer, et j’ai pris la peine maximale : 6 points de permis, et obligation de faire ce stage. Avec en plus une suspension de permis de 4 mois.
C’est la première fois que cela m’arrive, de devoir faire ce type de stage. Et ça fait 20 ans que j’ai le permis !
Votre but à vous n’est donc pas, dans le cas présent, de récupérer des points… C’est juste que vous n’avez pas le choix…
Si si, j’aimerais récupérer des points. Mais ce sera dans un second temps parce que ce stage obligatoire ne permet pas la récupération de points. Là il me reste 6 points sur 12, et il va forcément falloir que je fasse le nécessaire pour au moins retourner à 10 !
Pourquoi avoir choisi Forma’Est plutôt qu’une autre structure ?
Moi qui viens du côté d’Hegenheim, j’ai un peu cherché du côté de la frontière suisse, et je n’ai rien trouvé. J’ai donc appelé la Préfecture de Colmar, et ce sont eux qui m’ont dit de contacter Forma’Est. Je suis donc allée sur le site formaest.fr, et j’ai vu qu’il y avait des stages à Mulhouse, et en plus près de la gare. Cela m’arrangeait bien car, avec cette suspension de permis, je ne suis plus véhiculée !
Avez-vous trouvé ce stage instructif ?
J’y ai appris beaucoup de choses pour ma vie de tous les jours en tant que conductrice, notamment pour ce qui touche à la sécurité routière. Un exemple : le nombre de tués ou de blessés sur nos routes en 2024. Vous savez, vous ? Et bien, alors que je suis pourtant aide-soignante, moi je ne savais pas…
On apprend énormément de trucs lors de ce stage, des éléments surtout psychologiques d’ailleurs : comment on réagit, nos gestes, comment fonctionnent nos réflexes, etc. J’ai aussi appris que l’on a plus de risques d’avoir un accident sur un trajet que l’on fait depuis 20 ans que sur un trajet que l’on ne connaît pas : on est sûr de soi, on sait où sont les panneaux, on s’autorise plus facilement à ne pas s’arrêter à un stop… En gros on fait moins attention parce qu’on connaît, alors que la personne qui ne connaît pas sera plus prudente.
Tous les stagiaires présents étaient-ils dans la même situation que vous ?
Non, pas du tout. Nous étions 10 personnes dans la classe, et tous dans des cas différents. Certains n’avaient pas mis leur ceinture, d’autres avaient utilisé leur téléphone au volant, etc. Parfois ils avaient commis de « petites » infractions qui, répétées, leur avaient coûté pas mal de points. Certaines personnes n’en étaient d’ailleurs pas à leur premier stage…

Alors que moi, à 44 ans, c’était la première fois que je devais faire un stage. Je ne suis pas en récidive, mais mon cas est différent. Les autres étaient là en stage volontaire et ils auront donc leurs 4 points à la fin du stage. Alors que pour moi, il s’agit d’une sanction. Si je veux récupérer des points, il me faudra faire un autre stage par la suite.
Globalement, comment se sont passées ces 2 journées ?
C’était magnifique. Je ne regrette vraiment pas. Je ne dis pas que ça m’a plu de payer pour ce stage, mais je suis vraiment contente des enseignements et du moment passé. Mon but, ce n’est évidemment pas de revenir même si, dans mon cas, je n’aurai pas le choix si je veux regagner 4 points. La prochaine fois, je serai donc volontaire pour avoir mes 4 points et repasser à 10.
Qu’avez-vous pensé de la pédagogie des intervenants lors de ce stage ?
Moi j’ai beaucoup aimé. Tout était très bien expliqué et intéressant.
Par exemple, on a réfléchi ensemble pour imaginer s’il y avait plus d’accidents en 1950-1960 ou maintenant… Et là on a bien compris l’importance de toutes les règles mises en place depuis 50 ou 60 ans : la ceinture de sécurité, les panneaux de signalisation… On a parlé de l’ancien Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas qui, en 1970, a perdu sa femme dans un accident de la circulation au Pays Basque. Suite à cela apparemment, ils ont imposé le port de la ceinture de sécurité. Bon, au début (en 1973), ce n’était que pour les places avant et hors agglomération. Mais ça a ensuite évolué et sauvé beaucoup de vies sur les routes. Voilà une chose que je ne savais pas et qui est super intéressante…
Et puis on a travaillé beaucoup en groupe : c’était vraiment pas mal. Ce n’est en tout cas pas un cours où on s’ennuie, pour peu qu’on soit un minimum intéressé.
Vous imaginiez le stage comment avant de venir ?
Franchement je n’avais pas d’idée. Je pensais peut-être que ça allait être comme à l’époque, quand j’ai passé le code. Qu’on allait avoir une télécommande, avec un tableau et des questions auxquelles il faudrait répondre par A, B, C…
Donc finalement vous avez été plutôt agréablement surprise ?
Oh oui ! Les formateurs étaient trop gentils, ils expliquaient super bien, le groupe était hyper agréable avec des gens de tous les âges : un esprit d’équipe s’est développé, avec des gens de 20 ans, de 50, de 60… Maintenant je sais à quoi m’attendre pour le prochain stage volontaire.
Vous reviendrez au même endroit ?
Ah ben oui, c’est sûr ! Déjà parce que ça m’arrangera puisque je n’aurai toujours pas de voiture et que là, la gare de Mulhouse est juste derrière. Je n’ai pas compris pourquoi il n’y avait pas de stage dans le secteur des 3 Frontières… Et puis j’ai vraiment passé un bon moment !

Et humainement, comment ça s’est passé ?
C’était chouette de voir qu’il y avait tous types de personnes : un notaire, un prof de maths, moi (aide-soignante)… Mais aucune différence n’a été faite entre tous ces gens. Au début, quand on est arrivé, on a fait un tour de table pour se présenter. Tout le monde discutait avec tout le monde, l’esprit d’équipe était top, et les formateurs étaient magnifiques. Moi je ne m’attendais pas du tout à m’entendre aussi bien avec les autres personnes du stage. Au début on se dit que 2 jours, ça va être long… mais franchement c’est finalement passé tellement vite !
En fait vous aimeriez bien un troisième jour, c’est ça :) ?
Ah ben pourquoi pas !
Le stage va-t-il changer votre manière de conduire ?
Ah oui oui oui oui oui !!!! Déjà, règle numéro un : alors que je suis une fille qui adore aller au resto et bien en profiter, je ne conduirai plus après avoir bu de l’alcool…
Après ce stage, j’aurai encore une prise de sang à faire, puis je pourrai demander la refabrication de mon permis. Et ce sera bien parce que franchement, je me sens handicapée sans voiture. Bon, pour mon boulot ça va : une trottinette et j’y arrive. Mais ça me pénalise quand même. Pour les courses, pour faire ce que j’ai à faire… Donc il faut vite que j’aie à nouveau une voiture ! C’était la première fois que ça m’arrivait, mais j’ai bien compris la leçon.
En conclusion, que diriez-vous ?
Ces stages, c’est la sécurité pour tous. Parfois les gens sont là pour la quatrième fois… Mais quand même, le but après ce stage, c’est de ne plus avoir à en refaire un !!! Moi je suis quelqu’un qui aime rouler, et avec mon métier d’aide-soignante, je fais environ 30 000 km par an. Je peux vous dire qu’après, je prendrai bien soin de mon permis…
Vous aussi, vous souhaitez faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière près de chez vous et pas trop cher ? À Metz, Mulhouse, Belfort, Strasbourg, Nancy, Lyon, Forma’Est est là pour vous accompagner lors d'un stage obligatoire ou vous aider à récupérer jusqu'à 4 points en stage volontaire...
Interview réalisée par mediascript, rédacteur blog