1. Qu’est qu’une zone 30 ?
Une zone 30 est, d’après le code de la route (art. R 110-2), une section ou un ensemble de sections de voies affectée à la circulation de tous les usagers mais sur lesquelles la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Tout le monde est donc concerné, des deux-roues aux transports en commun, en passant bien entendu par les automobilistes.
Une signalisation spécifique – nous y reviendrons – annonce les entrées et sorties de ces zones, l’ensemble étant aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.
Notez qu’évidemment, ces zones 30 sont généralement mises en place dans des lieux comportant de fortes densités de piétons et autres usagers vulnérables ! Leur lieu d’installation est défini par l’article 411-4 du Code de la route.
2. Petite histoire de la zone 30…
Créées en 1990, les zones 30 étaient alors limitées, dans leur longueur, à un minimum et à un maximum, respectivement de 200 et de 2000 mètres. L’an 2000, suite à un bilan satisfaisant, a marqué le début d’un fort développement de ces zones… et des centres-villes entiers se sont progressivement retrouvés concernés !
Le concept a ensuite évolué avec la naissance, en 2008, des zones de rencontre… une résolution du Parlement européen adoptée en 2011 recommandant, plus tard, de limiter à 30 km/h la vitesse maximale dans les zones résidentielles et sur toutes les routes à voie unique des zones urbaines qui ne présentent pas de piste distincte pour les cyclistes.
Aujourd’hui, la zone 30 concerne, en France, entre 15 et 30 % de la voirie dans la majorité des villes (atteignant même 70 % à Grenoble… et 88 % à Angers !). Quant à Lyon, elle souhaite devenir une « ville 30 » à partir du printemps 2022. Une affaire qui roule !
3. Pourquoi des zones 30 ?
Mises en place dans des lieux pouvant présenter un danger (abords des écoles et des commerces, rues étroites, proximité de lieux culturels ou sportifs), les zones 30 visent évidemment à protéger les publics vulnérables, par une réduction de la vitesse, notamment des automobilistes. Plusieurs études ont en effet montré qu’il s’agit là de l’un des principaux leviers pour réduire à la fois le nombre et la gravité des accidents… Les évènements imprévus peuvent alors être gérés plus calmement par les automobilistes, la distance d’arrêt se trouvant réduite.
Autre avantage, nécessairement apprécié des riverains : une division par deux des nuisances sonores dans certaines rues…
À leur crédit, on peut aussi mettre :
- Une diminution de la pollution : les cycles d’accélération et de décélération étant réduits, la surconsommation de carburant l’est aussi !
- Un espace public plus accessible aux usagers les plus fragiles, qu’il s’agisse d’enfants, de personnes handicapées ou de personnes âgées.
- Une intégration à la circulation facilitée pour les véhicules plus lents comme les vélos, la différence de vitesse entre eux et les automobilistes se trouvant diminuée.
Les zones 30, c’est finalement un espace public plus agréable pour tous !
4. Quelle signalisation et quels aménagements dans une zone 30 ?
Afin de signifier aux usagers de la route qu’ils circulent dans une zone 30, l’autorité détentrice des pouvoirs de police de la circulation doit mettre en place différents éléments de signalisation. Ceux-ci doivent notamment prévenir que l’on entre ou que l’on sort d’une telle zone.
Entrée en zone 30 : un panneau d’entrée en zone 30 – un panneau « de prescription zonal » – est installé. Il s’applique sur l’axe principal sur lequel ce panneau se trouve, mais aussi sur toutes les voies médianes passant par cette voie principale. Depuis 2015, un marquage au sol comprenant la mention « ZONE 30 » peut également être envisagé. Il peut alors s’agir soit d’une ligne de texte, soit d’une représentation du panneau zonal sur la voie. Ces inscriptions sur la chaussée se développent de plus en plus, les usagers y faisant plus attention qu’aux panneaux routiers !
Sortie de zone 30 : vous apprenez bien sûr que vous quittez une zone 30 lorsque vous rencontrez le panneau de fin de zone 30 ou, comme pour les entrées de zone, le marquage au sol correspondant. Mais d’autres panneaux vous le font savoir aussi :
- Le panneau d’entrée d’aire piétonne ou d’entrée de zone de rencontre (ce sont alors leurs règles qui priment).
- Le panneau de sortie d’agglomération : toutes les limitations de vitesse prévues en agglomération sont alors caduques.
Attention : alors qu'une limitation de vitesse à 30 km/h peut s'arrêter à l'intersection suivante, la zone 30 s'applique sur l'ensemble des rues et croisements de la zone ! La priorité à droite étant par ailleurs recommandée en règle de base, le nombre de panneaux dans les zones 30 est généralement réduit, incitant de fait les usagers à la prudence…
5. Quel comportement adopter dans une zone 30 ?
En voiture ? Il va sans dire que vous devez impérativement respecter la limitation de vitesse à 30 km/h. Les zones 30 étant par définition mises en place lorsqu’elles sont fréquentées par des « usagers fragiles », il vous faut de plus particulièrement prendre en compte, dans votre conduite, la survenue d’évènements particuliers : sorties de commerce, présence de groupes d’enfants, etc. Notez que les véhicules prioritaires n’ont, eux pas besoin de respecter la zone 30. Laissez passer !
À pied ? Si vous souhaitez traverser et dès lors que vous en manifestez l’envie, vous êtes prioritaire sur les véhicules même en l’absence de passages piétons. Restez par ailleurs très attentifs à tous ces véhicules que l’on entend peu !
En vélo ? Dans les zones 30, vous pouvez circuler à double sens même dans les rues à sens unique. Faites toutefois très attention aux piétons et pensez à utiliser votre sonnette !
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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog