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Comment porter secours lors d'un accident de la route ?

Les clés pour secourir efficacement les victimes d’un accident de la route

Moralement comme légalement, s’arrêter et porter secours lorsque l’on est témoin d’un accident de la route est obligatoire (article 223-6 du Code pénal). Si cela peut arriver à chacun d’entre nous, rares sont malheureusement les personnes ayant pris la peine de se préparer à cette éventualité. Mieux vaut pourtant s’être renseigné en amont pour avoir, le jour J, les bons réflexes ! Dans le feu de l’action et en prise avec nos émotions, le danger est sinon de passer à côté d’éléments clés, ou de tout faire dans le désordre, au risque de perdre des minutes potentiellement précieuses. C’est donc l’objet de ce billet : vous donner les clés pour, le cas échéant, secourir efficacement les victimes d’un accident de la route…

1. Sécurisez le véhicule et ses occupants





Vous êtes témoin d’un accident de la route ? Si les secours ne sont pas déjà sur place, arrêtez-vous et, avant toute chose, faites en sorte d’éviter une surenchère de problèmes. Evidemment, en cas d’accident grave, chaque minute voire chaque seconde peut avoir une importance capitale ! Gardez toutefois à l’esprit que rapidité n’est pas synonymes de précipitation… et faites les choses correctement pour être efficace.

Garez-vous à une centaine de mètres après l’accident afin de ne pas dissimuler celui-ci, et allumez vos feux de détresse. Cela permettra aux secours de trouver facilement le lieu puis de disposer de suffisamment de place pour intervenir aisément.

Premier réflexe ensuite : vous protéger vous-même ! Enfilez pour cela un gilet de sécurité bien visible des autres usagers de la route : on doit vous voir à environ 150 mètres. Sortez ensuite de votre voiture par la droite, en faisant aussi descendre ses autres passagers, à qui vous demanderez de patienter en retrait de la chaussée ou, le cas échéant, derrière une glissière de sécurité. C’est d’ailleurs derrière cette même glissière qu’il faudra aussi vous déplacer.

Balisez le lieu de l’accident, notamment en installant le fameux triangle de présignalisation que nous connaissons tous à une trentaine de mètres avant l’accident. Si vous disposez d’un second triangle et que vous n’êtes pas sur autoroute, posez-en aussi un après ! Notez toutefois qu’il n’est pas obligatoire sur l’autoroute, le mettre en place faisant parfois courir, ici, de trop gros risques…

Puis prenez une minute pour bien observer les lieux et identifier les dangers potentiels pour vous, la ou les victime(s) et les autres automobilistes (début d’incendie, voiture au milieu de la chaussée risquant d’engendrer un suraccident, etc.).

Coupez le moteur du ou des véhicules concernés par l’accident, débranchez si possible les batteries et faites en sorte que personne ne fume dans les environs : vous limiterez ainsi les risques d’incendie.

Si l’accident s’est produit de nuit, essayez d’éclairer au mieux le lieu de l’accident en braquant vers le sol les éventuelles sources de lumière que vous trouverez, l’idée étant de ne pas éblouir les autres usagers. Vous pouvez aussi mettre à contribution un autre automobiliste et lui demander d’allumer ses feux de route en direction de l’accident.

Faites ensuite sortir des véhicules accidentés les personnes qui le peuvent, et mettez-les elles aussi à l’abri (gilet de sécurité et derrière la glissière ou le plus loin possible de la chaussée).



Attention : si la situation vous semble dangereuse et que vous ne pouvez intervenir sans vous mettre en danger, contentez-vous de sécuriser le périmètre dans la mesure du possible et d’alerter les secours !

Astuce : prévoyez dans votre véhicule, dès aujourd’hui, un marteau brise-glace. Que vous soyez victime d’un accident de la route ou que vous soyez amené(e) à secourir d’autres personnes, il pourrait bien vous être utile.

2. Évaluez l’état des victimes


Deuxième étape : évaluer l’état des victimes. Très importante, cette phase vous permettra de fournir aux secours, quand vous les contacterez, des informations précises, favorisant ainsi une intervention plus efficace de leur part.

Pour chaque victime, vous vérifierez ainsi :
- si elle est consciente ou non
- si elle peut ou non respirer
- si des traces de saignements sont visibles

Si une personne blessée est en mesure de vous entendre ou de parler, présentez-vous et tentez de la rassurer. Demandez-lui aussi ce qui la fait souffrir et comment elle se sent.

3. Alertez les secours


Une fois les lieux et les personnes sécurisés et l’état des victimes évalué, voici le moment d’alerter les secours.

Il est entendu que la chronologie des actions à entreprendre pourra être adaptée en cas d’urgence vous semblant vitale ou si vous n’êtes pas seul(e) à intervenir ! Quelqu’un aura peut-être pu prévenir SAMU, pompiers et/ou gendarmerie pendant que vous acheviez de débrancher des batteries…

Toujours est-il que, pour prévenir les secours, plusieurs solutions existent :
- Une borne d’appel d’urgence : réparties tous les 2 km sur tout le réseau autoroutier français ainsi que sur les voies rapides, elles se reconnaissent à leur couleur orange. Appuyez simplement sur le bouton d’appel pour déclencher l’alerte : ces dispositifs permettent de localiser rapidement le lieu de l’accident.
- Un téléphone portable : n’importe lequel fera l’affaire puisqu’il est possible d’appeler les numéros d’urgence même à partir d’un téléphone verrouillé ! Pas de panique, donc, si le vôtre est déchargé…



Les numéros de secours :

- SAMU : composez le « 15 »
- Pompiers : composez le « 18 »
- Police ou gendarmerie : composez le « 17 »

Vous pouvez aussi utiliser le 112, un numéro unique d’appel d’urgence européen, accessible de toute l’Union européenne. Si vous êtes sourd et/ou muet, vous contactez le 114 par SMS.

Vous devrez ensuite donner, de manière aussi concise que précise, les informations suivantes :
- vos nom et numéro de téléphone
- le lieu exact (ville, numéro de route, point kilométrique, rue, etc.), l’heure et la nature de l’accident
- les potentiels risques identifiés (risque d’incendie, d’explosion, de fuites de produits chimiques par exemple)
- le nombre et le type de véhicules accidentés
- le nombre de victimes et leur état apparent (conscientes ou non, saignements, etc.)
- d’éventuelles autres particularités (blessé bloqué dans un véhicule, véhicule gênant fortement la circulation, etc.)

Surtout, pour raccrocher, attendez que l’on vous signifie la fin de la conversation (ne raccrochez jamais le premier !), et suivez à la lettre les instructions de la personne contactée.

4. Secourez les blessés


Une fois les secours prévenus, c’est à vous de faire le relai pour vous occuper au mieux des blessés. Si la personne que vous avez eue au téléphone vous a donné des instructions, il ne vous reste qu’à les appliquer. Quoi qu’il en soit, il y a des gestes indispensables et d’autres à proscrire.

Les gestes indispensables

- Vous assurer que le blessé respire. Si ce n’est pas le cas ou s’il respire mal, desserrez ses vêtements (ceinture, col, cravate…), débarrassez sa bouche d’éventuels corps étrangers et, si nécessaire, pratiquez le bouche-à-bouche.
- Même si le blessé est inconscient, présentez-vous et réconfortez-le en lui expliquant que les secours sont prévenus et qu’ils ne vont pas tarder à arriver. Parlez-lui aussi pour, le cas échéant, le maintenir simplement éveillé !
- Couvrez-le avec une couverture de survie (il y en a dans toutes les trousses de secours d’urgence pour véhicule) et ce, quelle que soit la température en extérieur. En état de choc, une victime a toujours froid.
- Placez-le en position latérale de sécurité (PLS), c’est-à-dire allongé sur le côté avec le genou fléchi afin qu'il ne roule pas.
- En cas de saignement abondant, comprimez la plaie avec un gros pansement, une serviette ou votre poing. Si vous ne parvenez pas à stopper l’hémorragie et uniquement en cas de nécessité absolue, placez un garrot en indiquant bien l’heure à laquelle vous l’avez posé.

Les gestes à ne surtout pas faire

- Donner à boire au blessé et ce, même s’il le réclame.
- Déplacer un blessé ou essayer de le sortir d’une voiture, sauf en cas de risque imminent (éboulement, incendie, chute dans un ravin, etc.). S’il y a urgence à le déplacer malgré tout, ne pas le tirer par les membres et éviter toute torsion de la colonne vertébrale.
- Retirer le casque d’un motocycliste : si ses vertèbres sont touchées, cela risquerait d’aggraver ses éventuelles séquelles.

Notez qu’un moyen mnémotechnique permet de retenir, en un mot, l’ensemble du processus : le PAS (Protéger, Avertir, Secourir)… et ce même si nous avons ici ajouté l’étape d’évaluation de l’état des victimes ! Et pour peaufiner vos connaissances en matière de premiers secours, il existe des stages « PSC1 » : ils permettent d’apprendre les bons gestes techniques pour secourir les victimes d’un accident de la route. Vous en trouverez dans la plupart des villes de France !

Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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