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La France, championne du monde… des ronds-points !

Le point sur les ronds-points

Saviez-vous que la France a la réputation d’être le pays comportant le plus de ronds-points ? Ils seraient entre 40 000 et 70 000… Pas très précis, tout cela. Il y en aurait en tout cas, sur notre territoire et d’après Le Figaro, 6 fois plus qu’en Allemagne ! Des dispositifs coûteux mais, semble-t-il, dotés de nombreux avantages. Leur vie, leur œuvre : le point sur le développement des ronds-points dans nos contrées !

1. Les ronds-points, une histoire française


L’origine des ronds-points est à chercher dans les jardins à la française des 17e et 18e siècles ainsi que dans les forêts autrefois dédiées à la chasse : des espaces circulaires y sont alors installés aux lieux de convergences de plusieurs voies.



Un concept qu’Eugène Hénard, architecte et urbaniste français, reprend en 1906 pour créer les prédécesseurs de nos carrefours giratoires actuels… L’idée est surtout, à l’époque, de régler les problèmes de circulation autour de l’Arc de Triomphe à Paris. Il s’agit aussi, de manière plus générale, de sécuriser la circulation des voitures à cheval sur les axes de circulation afin de limiter les accidents hippomobiles, alors en forte hausse.

Premier pays confronté à la circulation automobile de masse, les Etats-Unis expérimentent rapidement les ronds-points, avant qu’ils ne soient ensuite perfectionnés au Royaume-Uni. C’est dans les années 70 qu’ils commencent réellement à prendre leurs marques en France, avant de se généraliser dans les années 80 et 90. Quand un nouveau réseau routier voit le jour, des giratoires sont de plus en plus souvent inclus dans les projets… Leur nombre est depuis en constante augmentation, la France en ajoutant près de 500 par an à son réseau routier !

2. Un dispositif sécuritaire ? Pas uniquement…


L’objectif initial des ronds-points ? Sécuriser des carrefours devenus trop dangereux avec la densification de la circulation, en obligeant les voitures à ne rouler que dans un unique sens afin de fluidifier le trafic. Et bingo ! Il semblerait que ces giratoires permettent effectivement de faire baisser de 40% les accidents de voiture dans les croisements ! Il faut dire que ces infrastructures forcent à ralentir tout en réduisant le nombre d’accidents à angle droit (les plus dangereux).



Mais parmi leurs avantages, on trouve aussi le fait qu’il n’y ait alors plus besoin de feux (particulièrement pratique en zone rurale puisqu’il devient inutile d’électrifier le carrefour). Intéressant aussi : les véhicules attendent généralement moins longtemps. Finis les feux rouges qui stoppent les voitures alors même que le trafic est faible ! À la clé : un gain de temps pour les automobilistes, mais aussi des économies de carburant et une diminution des nuisances sonores et de la pollution de l’air.

Une solution n’étant jamais tout à fait rose, il convient pour être juste de noter tout de même quelques inconvénients. Premier d’entre eux, les ralentissements et réaccélérations qu’ils imposent hors agglomération… et l’augmentation de la consommation de carburant dont ils sont alors responsables. Autre souci : la sécurité des cyclistes et des piétons ! Si celle des véhicules motorisés est améliorée, la leur se voit malheureusement plutôt dégradée…

3. Ronds-points et giratoires : une question de priorité




Le saviez-vous ? Bien que le terme « rond-point » soit entré dans le langage commun, il inclut en fait 2 dispositifs différents : même si tous deux sont formés d’un anneau central sur lequel les véhicules ne sont autorisés à circuler que dans un sens donné, seul le « carrefour giratoire » - qui suit en fait le modèle anglais – donne la priorité aux véhicules circulant sur cet anneau ! Le « rond-point », pris au sens strict du terme, implique quant à lui l’application de la règle habituelle de priorité à droite, qui prédominait sur ces nouvelles infrastructures en France jusqu’en 1984. Les règles de circulation dans un carrefour giratoire et dans un « rond-point » sont donc, encore aujourd’hui, différentes…

Un seul exemple : l’imposant rond-point de la place de l’Etoile, à Paris, qui mène sur 12 avenues et au centre duquel trône l’Arc de Triomphe ! Premier à apparaître en France, célébrité parmi les ronds-points, il a conservé le « code de la route » de l’époque de sa construction. Ce sont encore les voitures qui y entrent et qui, de fait, arrivent à la droite des conducteurs déjà engagés, qui sont prioritaires… ce qui explique évidemment en partie les nombreux embouteillages que l’on rencontre à cet endroit !

Un peu spécial à emprunter, et même franchement stressant pour certains. Mais, dans la vie d’un automobiliste, l’expérience mérite assurément d’être tentée…

Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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