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Voies réservées au covoiturage : mieux vaut connaître la réglementation...

De l'info pour éviter les amendes

Une nouvelle signalisation est apparue pour la première fois au Journal officiel le 29 août 2020 et se déploie progressivement en France. Mais ce sont les automobilistes circulant sur l’A48 à l’entrée de Grenoble, les grands axes M6 et M7 à Lyon et l’A35 à Strasbourg qui en ont été les premiers témoins : des losanges sur les routes, qui indiquent des voies réservées notamment au covoiturage.

L’objectif : encourager un nouveau mode de transport (le covoiturage, donc) et limiter « l’autosolisme ». Cette mesure est d’ailleurs loin d’être la seule prise par le Gouvernement en ce sens (prime de 100 euros versée aux nouveaux covoitureurs par exemple). Problème : elle n’est pas encore toujours connue des automobilistes !

Et vous, savez-vous de quoi il s’agit ? Comment repérer ces fameuses voies de covoiturage ? Comment elles doivent être utilisées ? Qui peut les emprunter et quand ? Ce que l’on risque à ne pas les respecter ? Si l’on peut être contrôlé ? Autant de questions dont les réponses ne sont pas si évidentes…

On vous dit tout, en vous évitant au passage des amendes bien salées.


Sommaire
1. Pourquoi vous devez impérativement connaître cette nouvelle signalisation…
2. Qui est concerné par ce panneau ?
3. Quelle signalisation pour une voie réservée au covoiturage ?
4. Comment fonctionne une voie réservée au covoiturage ?
5. Pourquoi des voies réservées au covoiturage ?




1. Pourquoi vous devez impérativement connaître cette nouvelle signalisation…


Gare aux amendes ! Les éviter voilà déjà une bonne raison de connaître la nouvelle réglementation concernant ces voies réservées entre autres au covoiturage… Après une période de prévention et de tolérance, tout contrevenant s’expose en effet, dorénavant et pour de bon, à une amende de 135 euros.

Et pour contrôler le bon respect de la nouvelle signalisation, rien de tel que des radars pilotés par une intelligence artificielle et capables de contrôler le bon usage de cette voie de covoiturage. De tels radars « intelligents », qui détectent le nombre d’occupants se trouvant à bord d’un véhicule roulant sur ces voies réservées, sont amenés à être déployés sur l’ensemble du territoire. Quelles que soient les conditions météorologiques, de jour comme de nuit et y compris avec des vitres teintées, ils savent comptabiliser les personnes embarquées, permettant même de faire la différence entre humains et mannequins ! Une petite marge d’erreur subsiste néanmoins concernant les bébés et enfants de petite taille.

Bien sûr, une contravention peut aussi être dressée par les forces de l’ordre si elles interpellent un contrevenant !

Le cadre juridique pour le traitement des données dans le cadre du contrôle de ces voies et prévu par la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités (aussi appelée loi Lom).

2. Qui est concerné par ce panneau ?


Conformément à l’arrêté du 24 août 2020, la nouvelle signalisation indique des voies réservées au covoiturage et à certaines catégories de véhicules. Toute personne rencontrant le nouveau panneau est donc bien entendu concernée par lui, pour savoir si la voie lui est accessible ou interdite.



Concrètement, une voie de covoiturage signalée par le nouveau panneau ne peut être empruntée que par :
- les véhicules circulant avec au moins 2 occupants à leur bord, y compris si ces 2 occupants sont de la même famille
- les véhicules de transport en commun et les taxis
- les véhicules à très faibles émissions et détenteurs d’une vignette Crit’Air zéro émission (véhicules 100% électriques ou hydrogène, quel que soit le nombre de personnes à bord). Notez que les véhicules hybrides rechargeables (essence, diesel…) n’y sont pas autorisés avec une seule personne à bord.
- les motos et side-cars si le conducteur est accompagné


3. Quelle signalisation pour une voie réservée au covoiturage ?


Expérimenté depuis 2020, c’est un losange blanc sur fond bleu ou en affichage lumineux sur fond noir qui a été choisi pour signaler le début d’une voie dédiée au covoiturage (également appelée VR2+). Le premier est placé sur le bas-côté des routes, le second au-dessus de certaines voies de circulation.

En fonction des villes, on en trouve différentes versions, dont certaines ne s’activent qu’à des moments précis : par exemple quand la circulation est plus dense que d’habitude (comme à Lille – un losange s’illumine alors), ou uniquement en semaine et/ou avec des horaires précis indiqués sous le panneau.



Lorsqu’on trouve un marquage blanc au sol, c’est que la voie est réservée en continu… Des panonceaux peuvent aussi indiquer que les véhicules électriques ne sont pas autorisés, voire que les voies sont réservées aux véhicules transportant au moins 3 personnes.

Soyez attentifs aux nuances, d’ailleurs prévues par l’arrêté du 24 août 2020 « Ce dispositif de signalisation s'applique aux voies réservées permanentes ainsi qu'aux voies réservées à plages horaires d'ouvertures fixes ou variables ».

4. Comment fonctionne une voie réservée au covoiturage ?


Conformément au même arrêté (du 24 août 2020), ces voies sont « aménagées en voie de circulation de gauche sur des routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central, la chaussée concernée par la voie réservée comprenant au moins trois voies de circulation. »

Pas de voie réservée au covoiturage si la chaussée ne comprend que 2 voies, donc. Et alors qu’ailleurs, les voies réservées se trouvent généralement à droite (bus, vélos, etc.), ici elle est à gauche ! Pourquoi à gauche ? Pour limiter les interférences avec les voies d’insertion ou de sortie… En rencontrant cette signalisation, les véhicules transportant une seule personne devront donc se déporter à droite pour libérer la voie de gauche.

Seule exception : en cas d’accident sur les 2 autres voies. Tous les automobilistes peuvent alors à nouveau emprunter la voie dédiée au covoiturage.
Evidemment, la règle stipulant qu’on ne double pas par la droite reste valable, même si l’on n’a pas le droit de circuler sur la voie de gauche.

5. Pourquoi des voies réservées au covoiturage ?


Le pourquoi de ces voies réservées a quelque chose d’évident : apparues en 2020 sur l’A48 aux abords de Grenoble, elles visent bien sûr à réduire l’impact de la pollution sur l’environnement en luttant contre « l’autosolisme ». D’autres mesures ont d’ailleurs été prises parallèlement dans ce sens dont, en 2023, une prime de 100 euros (versée en 2 fois) pour les nouveaux covoitureurs.



S’inscrivant dans un « plan national covoiturage », celle-ci y côtoie un soutien financier aux collectivités pour leurs actions visant à favoriser la pratique du covoiturage, des incitations financières proposées par les collectivités locales pour encourager le covoiturage, ainsi qu’un dispositif « Forfait mobilités durables » incitant les employeurs à encourager l’utilisation de mobilités moins polluantes.

Mais si ces mesures doivent évidemment avoir un impact positif sur la pollution, la création de voies de covoiturage permet également de décongestionner certains axes stratégiques et, ainsi, de réduire les temps moyens de parcours !

Le covoiturage : nous avons visiblement tous à y gagner…


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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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