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3e mi-temps : ne laissez pas une personne qui a bu reprendre la route !

Un proche a bu ? Vous pouvez le protéger de lui-même...

« 3e mi-temps : ne laissez pas une personne qui a bu reprendre la route ! » : voilà le slogan de la campagne de prévention contre l’ébriété au volant que diffusent, à l’heure où la 10e Coupe du Monde de Rugby bat son plein, la Sécurité routière et la Fédération Française de Rugby. Une campagne qui soulève, au passage, d’autres questions : Comment empêcher une personne alcoolisée de prendre le volant ? Quelle responsabilité pour celle ou celui qui laisse conduire un proche ayant trop bu ? Existe-t-il des remèdes miracles pour l’aider à désaouler ? Voici des réponses à ces questions et des solutions concrètes pour agir.

1. Quand les campagnes (de prévention) fleurissent…


Faire la fête ne devrait pas conduire à des drames… mais l’alcool au volant reste aujourd’hui, avec la vitesse, l’une des 2 principales causes de mortalité routière. Selon l’ONISR (2022), un conducteur est alcoolisé dans 30% des accidents mortels. Quant au risque d’être responsable d’un accident mortel, il est multiplié par 18 chez les conducteurs alcoolisés. Autant dire que la Sécurité Routière prend à bras le corps la problématique de l’alcool au volant alors que la Coupe du Monde de Rugby fait son grand retour en France… et que les 3e mi-temps promettent de nombreux verres de trop.

Avec la Fédération Française de Rugby, elle mène ainsi une grande campagne d’affichage visible partout en France du 13 au 19 septembre puis du 4 au 10 octobre. L’idée ? Rappeler la première règle du jeu : quand on tient à quelqu’un, on le retient. Banc de touche, donc, pour celui qui a trop bu, plutôt que siège conducteur dans sa voiture !



Mais Sécurité Routière et Fédération Française de Rugby ne sont pas seules à se saisir du problème pour prévenir et sensibiliser. C’est ainsi que l’association Victimes & Citoyens*, par exemple, a imaginé, avec son partenaire Joga, un clip ayant pour thème « Un mot en trop plutôt qu’un mort de trop ». L’idée ? Il faut parler pour retenir celui qui a trop bu, quitte à prononcer des mots qui blessent si cela est nécessaire… car se taire risque d’être mortel pour celle ou celui qu’on laisse prendre le volant dans cet état, voire pour des inconnus qu’il ou elle percutera.

Car non, contrairement à une situation trop souvent banalisée (« Mais ne t’inquiète pas, j’peux hic conduire »), il n’est pas normal d’écouter un ami manifestement éméché expliquer qu’il est tout à fait apte à conduire. Il est au contraire impératif de tout faire pour l’empêcher de le faire.



Voir la vidéo LES MOTS QUI BLESSENT - CAMPAGNE VICTIMES & CITOYENS sur YouTube

* « Victimes et Citoyens », association nationale loi 1901, agit en faveur des victimes de la route et d’une meilleure prévention des comportements à risque.

2. Comment empêcher un proche alcoolisé de reprendre la route ?


Empêcher un proche alcoolisé de reprendre la route, cela semble – dit comme cela – une évidence. Mais la tâche se révèle parfois ardue, tant l’alcool peut rendre têtue la personne la plus docile habituellement.

Voici – si le simple dialogue visant à lui faire prendre conscience de son état et de son incapacité à conduire en toute sécurité ne suffit pas – quelques pistes à explorer :
- Au-delà du dialogue « raisonnable », n’hésitez pas à culpabiliser votre proche de ce qui pourrait arriver : expliquez-lui par exemple qu’il vous obligerait, le cas échéant, à annoncer à ses parents / femme / enfants qu’il est mort parce qu’il a provoqué un accident, ivre au volant… ou qu’il pourrait tuer quelqu’un et ne jamais s’en remettre, etc.
- Faites-le souffler dans un éthylotest pour lui démontrer son état.
- S’il ne les a pas remises volontairement, en début de soirée, à une personne de confiance, confisquez-lui ses clés de voiture ! Mieux : amusez-vous à les lui faire chercher. Cela devrait remettre un peu, dans sa tête, les pendules à l’heure.
- Faites-lui croire qu’un barrage de police est installé à un endroit où il est obligé de passer, et qu’il vaut donc mieux attendre un peu (beaucoup).
- Mettez-le au défi de faire 10 pompes ou tout autre exercice un peu compliqué qu’il aura peu de chances de mener à bien. Peut-être s’apercevra-t-il alors de son état…
- S’il est chez vous, proposez-lui de se reposer un peu avant de partir, au calme. Un lit improvisé avec un bon oreiller devrait avoir raison de son effervescence : avec un peu de chance, il s’endormira pour ne se réveiller que le lendemain, plus frais et plus dispo.
- Proposez-lui une prolongation de soirée ensemble… mais ne lui resservez bien sûr rien d’alcoolisé à boire !
- Si vous-même êtes en état de le faire, raccompagnez-le chez lui. Vous pouvez aussi appeler quelqu’un de sobre (parent, ami….) pour le ramener à bon port.
- Si vous ne trouvez personne en état de le raccompagner et qu’il veut absolument rentrer, commandez-lui un taxi.
- N’hésitez pas à appeler les forces de l’ordre si vous avez tout essayé et qu’il a la ferme intention de prendre néanmoins le volant.



3. Quelle responsabilité si vous laissez un proche alcoolisé reprendre la route ?


Il y a, bien sûr, la responsabilité morale de laisser une personne ivre prendre le volant : quelle culpabilité ressentie si le fait de ne pas l’avoir retenue provoque, chez elle ou un tiers, de graves blessures voire un décès ?

Mais saviez-vous que l’on peut également, dans ce cas, voire sa responsabilité engagée sur le plan pénal ? L’article 121-3 du Code pénal stipule ainsi qu’ « Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d'autrui. »

Membres de la famille, collègues, amis ou simples passagers du véhicule peuvent ainsi être mis en cause pénalement en cas d’homicide involontaire s’il est démontré qu’ils avaient connaissance de l’état d’ébriété du conducteur et l’ont malgré tout laissé prendre le volant. Il en est de même pour toute personne confiant sa voiture à un tiers sous l’emprise de l’alcool, ou l’aidant à regagner la sienne alors qu’il ou elle n’est plus en capacité de conduire. Elle se rend alors complice de conduite en état d’ivresse et peut être poursuivie pour non-assistance à personne en danger voire délaissement, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

4. Pour éliminer plus vite ? Beaucoup d’idées reçues…


Vous cherchez un remède miracle pour éliminer plus vite ou permettre à une personne dépassant les seuils autorisés de reprendre plus tôt le volant ? Et bien sachez simplement qu’il n’en existe pas !

Seul le temps aura un impact sur le taux d’alcoolémie.

On compte ainsi, en moyenne :
- qu’un homme élimine environ 0,10g/l à 0,15g/l de sang chaque heure
- qu’une femme élimine environ 0,085g/l à 0,10g/l de sang chaque heure

À bas, donc, l’idée selon laquelle boire du café ou beaucoup d’eau permettrait de dessaouler plus vite ! Vous n’avez plus qu’à patienter…


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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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