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En voiture, quel éclairage pour quel usage ?

Savez-vous encore comment on se sert de chaque feu ?

On en maîtrise les grandes lignes mais des détails nous échappent : j’ai nommé les feux d’éclairage de nos voitures et leurs utilisations ! Si chacun de ces dispositifs répond à un ou plusieurs usages bien précis pour assurer notre sécurité, il faut aussi parfois les utiliser en complémentarité les uns des autres… Petit problème : on ne sait parfois plus trop quand ni comment. « Coup de projecteur » sur les feux éclairants de nos voitures et sur les situations dans lesquelles ils peuvent, doivent ou ne doivent pas être utilisés.


1. À chaque feu son (ses) usage(s)


a. Les feux de position (ou « veilleuses »)


Les feux de position, également appelés « veilleuses », sont positionnés à l’avant (2 blancs) et à l’arrière (2 rouges) de votre véhicule. Ils permettent de le rendre visible à 150 mètres par temps clair… mais ce sont là les feux les plus faibles et ils ne vous aideront pas, vous, à mieux voir !

Si vous devez les allumer dès que la luminosité baisse légèrement (fin de journée, temps gris, pluie fine, léger brouillard…), ils ne seront donc de loin pas suffisants en cas de mauvaises conditions météo ou de route mal éclairée la nuit.

Le saviez-vous ? Les « feux diurnes » peuvent, quand ils sont présents sur la voiture, remplacer les feux de position. Mais ils restent facultatifs.

NB : Sur le tableau de bord, les feux de position sont représentés par le symbole d’une ampoule verte.

b. Les feux de croisement (ou « codes »)


Les feux de croisement, que l’on connaît parfois mieux sous la dénomination « codes », permettent non seulement d’être vu par les autres usagers mais aussi de mieux éclairer la route à une distance de 30 mètres. Contrairement aux feux de position, ils ne sont que 2 (blancs ou jaunes et à l’avant), qui éclairent vers le sol pour ne pas éblouir les autres conducteurs, notamment lorsqu’on les croise (d’où leur nom !).

Feux les plus utilisés en voiture, ce sont eux que l’on allume dès que la luminosité baisse vraiment : la nuit dans et hors agglomération (sur route mal éclairée et sur autoroute), mais aussi de jour s’il pleut, s’il neige, s’il y a du brouillard… ou si l’on passe dans un tunnel ! En gros, ils deviennent obligatoires en journée dès que la visibilité est inférieure à 200 mètres.

NB : Sur le tableau de bord, les feux de croisement sont représentés par le symbole d’un phare vert émettant des rayons vers la gauche et vers le bas.

c. Les feux de route (ou « phares »)


Les feux de route, ou « phares », sont situés uniquement à l’avant du véhicule et permettent de voir au minimum à 100 mètres. Idéal, me direz-vous ! Mais aussi très éblouissant !

C’est pour cela qu’ils ne doivent être utilisés que de nuit sur route non éclairée (en agglomération et hors agglomération) et uniquement lorsqu’aucune voiture ne circule devant vous, ni n’arrive en sens inverse. Il vous faudra sinon repasser obligatoirement en feux de croisement. Notez que ces phares peuvent être complétés par des feux de brouillard si la route est sinueuse.

Autre utilisation des feux de route : les fameux « appels de phare » bien utiles pour communiquer avec les autres usagers.

NB : Sur le tableau de bord, les feux de route sont représentés par le symbole d’un phare bleu émettant des rayons perpendiculaires au phare.

d. Les feux de brouillard avant





Les feux avant de brouillard (2 phares blancs) peuvent être utilisés en journée en cas de forte pluie, d’importantes chutes de neige ou de brouillard épais, en complément ou en remplacement des feux de croisement. Avec leur luminosité plus intense vers le bas et sur les côtés, ils sont potentiellement éblouissants pour les autres conducteurs et ne doivent pas être allumés de jour si la visibilité n’est pas fortement dégradée !

De nuit, ils peuvent être associés aux feux de croisement s’il pleut, s’il neige ou s’il y a du brouillard… ou, comme je vous l’indiquais quelques lignes plus haut, aux feux de route sur des voies de circulation sinueuses et non éclairées.

Attention : ils doivent être éteints en cas de croisement ou de dépassement ainsi qu’en agglomération.

NB : Sur le tableau de bord, les feux de brouillard avant sont représentés par un symbole vert similaire à celui des feux de croisement, mais dont les rayons lumineux sont traversés par une vague verticale.

e. Les feux de brouillard arrière


Les feux de brouillard arrière (seul ou par paire en fonction des véhicules), très éblouissants mais efficaces pour être bien vu dans certaines circonstances, ne peuvent être utilisés qu’en cas de brume épaisse ou de fortes chutes de neige… mais en aucun cas sous la pluie ou si la visibilité est supérieure à 200 mètres ! Il faut d’ailleurs bien veiller à les éteindre dès que les conditions météo redeviennent plus clémentes.

NB : Sur le tableau de bord, les feux de brouillard arrière sont représentés par un symbole orange avec un faisceau lumineux dirigé vers la droite et coupé par une vague verticale.



f. Les feux adaptatifs et feux d’angles


Un dernier paragraphe pour vous parler des feux adaptatifs et des feux d’angles, qui ont fait leur apparition il y a quelques années sur nos véhicules. Les premiers, intégrés dans les projecteurs de nos feux de route et de croisement, adaptent l’angle de leurs faisceaux et l’inclinaison des feux à certaines circonstances. Un système intelligent de sécurité active, qui améliore la visibilité sur la chaussée…

Les feux d’angles, quant à eux, concernent les virages, dans lesquels ils s’allument automatiquement si feux de croisement ou feux de route le sont déjà aussi. C’est une vitesse inférieure à 40km/h et l’activation d’un clignotant qui les déclenchent, permettant d’améliorer l’éclairage du côté où le véhicule tourne.

2. Pour mauvais usage des feux, des pénalités !


a. Un usage dangereux de certains feux


Une mauvaise utilisation de certains feux pouvant représenter un danger réel, certains cas d’utilisation abusive sont considérés comme des infractions et sanctionnés par des amendes. Cela concerne principalement l’utilisation des feux de route en ville ou des feux de brouillard arrière par temps de pluie.

L’utilisation des feux de route
Phares les plus puissants d’un véhicule, les feux de routes peuvent facilement, si l’on n’y prête garde, éblouir d’autres conducteurs… ce qui n’augure rien de bon pour la sécurité de tous. Le Code de la route encadre donc strictement l’usage de ces feux (article R416-5). Vous êtes notamment en infraction et risquez une amende de 135€ (mais pas de retrait de points) si vous les utilisez :
- en agglomération si celle-ci est assez éclairée
- dans un tunnel éclairé
- lors du dépassement d’un véhicule
- en présence d’autres véhicules vous précédant ou vous croisant en sens inverse
- à l’arrêt ou en stationnement

L’utilisation des feux antibrouillard
Régie par l’article R416-5 du Code de la route, l’utilisation des phares antibrouillard peut également être considérée comme abusive et donner lieu à une amende de 135€. Le cas le plus fréquent ? Les feux antibrouillard arrière allumés sous la pluie…

b. Le défaut d’usage des feux


L’article 416-11 du Code de la route régit, lui, le défaut d’usage des feux d’éclairage. Le fait de « circuler la nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, sans éclairage ni signalisation en un lieu dépourvu d'éclairage public » entraîne une amende de 135€, un retrait de plein droit de 4 points du permis, et le risque d’une peine complémentaire de suspension de permis pour une durée maximale de 3 ans.

Le programme n’étant – vous l’aurez constaté – pas très réjouissant en cas de mauvaise utilisation des feux de votre voiture, je n’aurais donc qu’un conseil à vous donner : allumez vos feux et utilisez-les à bon escient !



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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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