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La voiture autonome : avancées et défis

Développement des véhicules automatisés : où en sommes-nous ?

Les voitures autonomes, de la science-fiction ? Plus maintenant ! Capables de rouler sans intervention du conducteur grâce à un système partiellement ou totalement automatisé, elles présentent de nombreux avantages… Mais si cette application de la robotique au monde de l’automobile profite déjà d’une foule d’avancées techniques, juridiques, légales et psychologiques, elle continue de soulever nombre de questions. Le point sur ces véhicules dernière génération que nous devrions bientôt croiser sur nos routes !



1. La voiture autonome : définition



Que l’on parle de « véhicule autonome », de « véhicule automatisé », de « véhicule à délégation de conduite » ou de « véhicule entièrement automatisé », on évoque là une voiture capable de circuler, sur la voie publique, sans l’intervention d’un être humain. C’est alors un système d’intelligence artificielle qui prend le relai, soit partiellement, soit entièrement.

Il existe ainsi, à l’heure actuelle, plusieurs niveaux d’autonomie pour ce type de véhicule :

- Niveau 1 : le régulateur de vitesse s’adapte automatiquement et le conducteur dispose d’une assistance importante au maintien de voie avec repérage de franchissement de ligne ;
- Niveau 2 : on ajoute, aux fonctionnalités de niveau 1, l’aide au stationnement et le dépassement automatisé ;
- Niveau 3 : reprenant les équipements des niveaux 1 et 2, il permet de rouler sans intervention du conducteur (notamment sur l’autoroute), ce dernier devant toutefois rester vigilant pour reprendre rapidement la main au besoin.
- Niveau 4 : le conducteur n’a presque plus besoin d’intervenir, sauf dans des situations spécifiques comme de mauvaises conditions météo.
- Niveau 5 : le véhicule est entièrement autonome et s’adapte seul à toutes les situations.

2. Comment fonctionne une voiture autonome ?



Équipée de multiples radars, caméras et capteurs lasers (lidars), la voiture autonome peut modéliser la route et son environnement, effectuant ainsi une cartographie en haute définition des différents éléments tels que panneaux de signalisation, obstacles, marquages au sol, bâtiments, piétons, etc. C’est un programme d’intelligence artificielle qui, analysant l’ensemble de ces données, prend les décisions. Les manœuvres sont quant à elles gérées grâce à des servocommandes, qui actionnent clignotants, freinage, accélération, direction, etc.

Notez que les intelligences artificielles des voitures autonomes sont aussi capables de communiquer entre elles afin qu’elle prennent leurs décisions les unes par rapport aux autres.

3. Les avantages, à terme, de la voiture autonome



La plupart des accidents de la route sont, d’après les statistiques, dus à des erreurs humaines… et l’on comprend dès lors que la voiture autonome apparaisse comme une solution intéressante pour réduire la mortalité routière : terminés les excès de vitesse et la conduite sous l’effet de drogues ou d’alcool !

Mais elle offre aussi d’autres avantages, parmi lesquels une meilleure gestion du trafic routier (donc moins de bouchons sur les routes), une réduction de la pollution grâce à une conduite optimisée, ainsi qu’une possible baisse des coûts pour les conducteurs (notamment en termes d’assurance). Elle permettra aussi de libérer du temps pour se reposer ou travailler, tout en limitant le stress induit par les trajets.

On peut également imaginer, à terme, qu’elle offre la possibilité d’être seul en voiture à des personnes n’ayant pas le permis ou en situation de handicap, qu’elle évite le temps passé à chercher des places de parking grâce à une prise en charge de la recherche, qu’elle facilite la livraison automatique à partir de supermarchés, etc.

4. Les défis pour le développement de la voiture autonome



Si les avantages attendus des véhicules autonomes sont donc nombreux, les défis à relever encore et les freins à son développement ne le sont pas moins.

Les assurances, tout d’abord, ne sont pas encore au point en la matière. Même si la législation progresse en la matière, se pose en effet la question de la responsabilité en cas d’accident, alors même que c’est une intelligence artificielle qui prend les décisions !

Autre point à régler : le fait que ces voitures circuleront, au moins dans un premier temps, dans un environnement où il n’y aura pas uniquement des voitures autonomes ! Impossible pour elles d’anticiper les erreurs humaines faites par de « vrais » conducteurs sur leurs trajets.

À considérer également, le risque de piratage informatique des véhicules… qu’il cible une voiture en particulier ou toute une flotte. Ce point lié à la sécurité informatique inclurait la possibilité, pour un constructeur automobile ou un gouvernement, de surveiller nos déplacements !

Une autre conséquence de l’arrivée de véhicules autonomes sur le marché serait les risques encourus par nombre de professionnels de perdre tout simplement leur emploi : livreurs, chauffeurs de poids lourds, taxis… un frein économique et social sur lequel il est impossible de fermer les yeux !

D’autres défis devront encore être relevés, notamment le fait de vaincre les réticences possibles des utilisateurs à céder le contrôle de leur voiture à une intelligence artificielle. Les surcoûts induits par ce type de véhicule, tant au moment de l’achat qu’en termes d’entretien, risquent également d’en freiner largement la commercialisation…

5. Le point sur la réglementation en matière de voiture autonome



Si la législation au sujet des voitures autonomes est évidemment loin d’être complète, plusieurs textes attestent d’évolutions significatives en la matière.

Faisant suite à la réglementation de l’ONU du 1er janvier 2021 autorisant la commercialisation des véhicules autonomes de niveau 3 (autorisation s’appliquant pour une vitesse maximale de 60 km/h et uniquement pour les maintiens de trajectoire), les textes français n’ont pas tardé.

C’est ainsi qu’une ordonnance du Conseil des ministres, publiée le 15 avril 2021 au Journal officiel, clarifie la question de la responsabilité en cas d’accident, stipulant que celle-ci relève de chacune des parties selon les circonstances survenant sur la route et les conditions de circulation. Le conducteur se doit notamment de rester vigilant et d’être capable de reprendre en main le véhicule si nécessaire. Le constructeur est quant à lui pénalement responsable des délits lorsqu’ils interviennent pendant que le système de conduite automatisée est activé.

Avec son décret d’application du 1er juillet 2021, la France est la première en Europe à adapter son Code de la route à ce nouveau type de voiture, le texte précisant certains points. Parmi eux, les différences entre véhicules partiellement, hautement et totalement automatisés, ainsi que les conditions d’utilisation du système de conduite automatisé et les responsabilités associées. Est également abordée la question du système de transport routier automatisé.

La voiture du futur… c’est pour maintenant !

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