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80 000 nouvelles places annoncées à l’examen du permis de conduire

La fin de l’embouteillage ?

Embouteillage à l’examen du permis de conduire ! Le constat, fait tant par les auto-écoles que par les candidats depuis des mois, est sans appel. Pour faire face à cette problématique, le Gouvernement français a annoncé le 31 juillet dernier (2025), par la voix de François-Noël Buffet (Ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur), un plan pour ouvrir 80 000 places d’examen supplémentaires d’ici la fin de l’année.

L’objectif ? Réduire les délais pour passer le permis de conduire. Alors que le permis de conduire est un levier fondamental d’autonomie pour les jeunes et d’insertion professionnelle pour de nombreuses personnes, l’attente actuelle devient en effet un véritable handicap. Et ce sont aujourd’hui environ 1,8 million de candidats (1,6 million pour le Permis B) à cet examen qui sont concernés chaque année ! Tout le monde en convient : il fallait faire quelque chose.

Mais cette mesure annoncée en juillet, aux yeux de nombreuses auto-écoles, ne semble pas suffisante. Nous vous proposons de faire le point sur la situation, sur les solutions proposées aujourd’hui pour désengorger les centres d’examen, et sur les possibilités pour l’avenir. 


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Sommaire
1. Une pénurie de places d’examen
2. Un plan d’action annoncé fin juillet
3. Première étape : l’ouverture de 80 000 nouvelles places d’examen
4. Deuxième étape : une réflexion pour augmenter le taux de réussite à l’examen du permis de conduire
5. Une mesure jugée insuffisante par les auto-écoles


1. Une pénurie de places d’examen

Premier examen de France, le permis de conduire manque de places. D’après les organisations représentatives des écoles de conduite (Mobilans, Unidec et Unic) 1,567 million de places d'examen ont été proposées en 2024. « Il en faudrait au moins 2,19 millions en 2025 pour faire face à l'augmentation du nombre de jeunes concernés, notamment en raison de la réforme abaissant l'âge du permis », soulignent-elles.

Aujourd’hui, l’attente moyenne est de 80 jours, contre 74 en 2024 et 65 en 2023 : s’il existe une grande disparité entre les départements, ces chiffres sont néanmoins en hausse un peu partout, résultant d’un cumul de plusieurs facteurs. Parmi eux, donc, l’abaissement de l’âge auquel il est désormais possible de passer son permis : 17 ans depuis le 1er janvier 2024. Une mesure certes populaire, mais ayant pour conséquence immédiate l’engorgement des auto-écoles comme des centres d’examen… Voir notre billet sur le permis à 17 ans

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Second facteur responsable du phénomène : un faible taux de réussite (environ 59% lors d’un premier passage), qui oblige les candidats à se présenter une seconde voire une troisième fois à l’examen et qui ralentit donc le processus. Entre 2 passages aussi, les délais s’allongent démesurément. 

2. Un plan d’action annoncé fin juillet

Face à ce constat et pour fluidifier l’embouteillage pour trouver des dates d’examen au permis de conduire, le Gouvernement a réagi cet été, annonçant le 31 juillet un plan d’actions en 2 volets complémentaires :
- Dans l’immédiat : ouverture de 80 000 places d’examen supplémentaires d’ici la fin de l’année 2025
- À moyen terme : une réforme visant à améliorer le taux de réussite à l’examen

« Face à la forte tension actuelle sur les places d'examen du permis de conduire, le Gouvernement prend des mesures rapides visant à garantir un meilleur accès à cet examen essentiel, notamment pour les jeunes », a indiqué le Ministère de l'Intérieur dans un communiqué. 

3. Première étape : l’ouverture de 80 000 nouvelles places d’examen

Pour permettre l’ouverture de ces 80 000 nouvelles places, le Gouvernent annonce le « recrutement et la formation de 108 inspecteurs, avec l'ajout de 10 postes dès 2026, le renforcement de l'accompagnement local via les préfets et la mise en place d'une option « sans passager » pour le permis moto, avec un code restrictif spécifique et une formation qualifiante complémentaire ». 

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Et François-Noël Buffet (Ministre auprès du Ministre d'État, Ministre de l'Intérieur) de préciser, sur RMC, que parmi les mesures figure notamment la mobilisation d’inspecteurs à la retraite. S’il n’a pas souhaité prendre « d’engagement sur le délai », il a toutefois mentionné une période d’1 mois « lorsque le dispositif sera totalement opérationnel ».

Parmi les 108 inspecteurs annoncés, 49 devaient être opérationnels en cette fin septembre. À l’heure où nous rédigeons ce billet, nous ne disposons pas de plus d’informations à ce sujet. 

4. Deuxième étape : une réflexion pour augmenter le taux de réussite à l’examen du permis de conduire

Nous l’avons vu : l’une des causes de l’engorgement dans les centres d’examen est le faible taux de réussite à cette épreuve pratique. 
Patrick Bessone, Président de Mobilians ESR (un syndicat d’auto-écoles), considère que « La solution à moyen terme est de réduire le temps de formation des inspecteurs à six mois et de créer des écoles dans chaque département mais à court terme, il faut augmenter les compétences des jeunes, estime Patrick Bessone. La moyenne pour obtenir le permis est de 30 heures. Il faudrait faire passer la formation minimum obligatoire de 20 à 28 heures comme pour la conduite accompagnée, ce qui augmenterait le taux de réussite à 70 %. Cela réduirait la pression sur les examens et améliorerait la sécurité sans augmenter les coûts. »

Si le Gouvernement souhaite effectivement mener une réflexion pour augmenter le taux de réussite à l’examen du permis de conduire, celle-ci ne prend toutefois pas la direction proposée par Patrick Bessone. 

Pour cela, le Ministère compte plutôt « interroger le parcours d'apprentissage des candidats en valorisant les modes d'apprentissage vertueux, notamment la conduite accompagnée et la conduite supervisée » et réitère son engagement à ce que le prix du permis de conduire n'augmente pas. « Nous refusons tout surcoût pour les candidats et toute baisse des standards de l'examen », déclare François-Noël Buffet. Autant dire que l’augmentation du nombre d’heures de conduite obligatoire avant de passer le permis n’est pas à l’ordre du jour… 

5. Une mesure jugée insuffisante par les auto-écoles

Mi-juillet, les auto-écoles avaient été reçues au Ministère de l’Intérieur, déclarant nécessaire le recrutement de 200 inspecteurs supplémentaires afin de réduire l’attente moyenne de 80 jours entre l'obtention du Code de la route et l'examen pratique. Si une mesure a bien été prise, elle ne semble pas répondre pleinement aux nécessités identifiées par les professionnels du secteur.

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Invité de France Info, Patrick Bessone déclare : « On est hyper déçus. On fait croire qu'il va y avoir pléthore de places en urgence et ce n'est pas vrai ». Si, pour lui, le Ministère de l'Intérieur fait certes un premier pas avec ces 80 000 places supplémentaires, cela reste une « marque déceptive ». Le manque d’effectifs persiste, d’autant que les 108 inspecteurs « en cours de recrutement », ne résulteraient en réalité que d’une mesure déjà mise en place en 2022. Les besoins seraient quoi qu’il en soit beaucoup plus importants : « Il en faut trois par département, donc il en faut 300 en plus. On a 100 départements... C'est un budget », précise-t-il… 

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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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